Quand nos vêtements nous ont consumés : le tournant
De nos jours, la mode rapide et la surconsommation sont devenues une norme inconfortable. Mais nous devons nous arrêter pour réfléchir : comment en sommes-nous arrivés là exactement? Quels facteurs ont joué un rôle dans l’accélération des cycles de tendance, la durée de vie raccourcie de nos vêtements et le cycle écrasant de gaspillage massif en Occident? Jetons un bref coup d’œil au contexte historique de ces tendances.
Pré-industrialisation
Plantons le décor – Nous sommes au début des années 1700. Vous êtes une épouse et mère de dix enfants vivant en Amérique du Nord, où vous connaissez des étés chauds et des hivers froids, et vous avez donc besoin de vêtements adaptés aux conditions météorologiques pour vous et votre famille. Pour les personnes ayant peu de moyens, la fonctionnalité des vêtements était prioritaire sur leur beauté. Les femmes des unités familiales étaient souvent chargées de fabriquer ces vêtements, ainsi que de les coudre et de les réparer au besoin. Les vêtements étaient faits pour durer et transmis. Des pièces plus luxueuses et frivoles, fabriquées par des tailleurs et des couturières talentueux, étaient réservées à la classe supérieure et à la haute société.
Révolution industrielle
En 1811, les 2/3 des vêtements portés par les Américains étaient faits maison (Literary Hub), mais à peu près à la même époque, l’Occident connaît de grands booms économiques, en grande partie dus à la colonisation et aux pratiques impérialistes qui facilitent la mondialisation. Ces pratiques ont ouvert l’Occident à de nouvelles ressources et à de nouveaux consommateurs dans différentes poches du monde. L’afflux de richesse en Occident à cette époque a permis à la société de devenir centrée sur la consommation.
Une tendance générale à la fabrication et à la production mécaniques dans les usines est devenue la norme à mesure que les marges bénéficiaires des entreprises augmentaient et que les consommateurs recherchaient de nouveaux produits. La croissance exponentielle de la richesse rendue possible par la mondialisation a déclenché une course effrénée pour de nombreuses industries, et la mode n’a certainement pas fait exception. La mondialisation a étendu le processus de production dans plusieurs pays; Le coton cueilli dans un pays pouvait être transformé dans un autre pays, et les vêtements eux-mêmes pouvaient être fabriqués et vendus dans le monde entier. Soudain, la valeur des vêtements était plus une question de forme que de fonction.
Mais la tendance à la surconsommation, voire à l’hyperconsommation, s’est véritablement enracinée dans l’ère contemporaine, aidée par la révolution numérique. Au lieu de deux saisons (été et hiver), il y en avait soudainement cinquante-deux!
Révolution numérique
Avec l’avènement d’Internet, la mode est devenue plus rapide. Il a mis en relation des designers, des usines, des détaillants, des influenceurs et des hommes d’affaires du monde entier, permettant un accès plus grand que jamais. Les achats en ligne et les livraisons internationales ont accéléré les tendances et les cycles de production, et lorsque vous ajoutez les médias sociaux au mélange, incitant son public à consommer, les choses deviennent un peu compliquées. Malheureusement, la mode rapide est rapidement devenue la norme - des vêtements bon marché et tendance produits à grande échelle (généralement dans des conditions contraires à l’éthique).
Lorsque l’on examine les tendances d’aujourd’hui, il est important de se rappeler que la mode, comme toutes les industries, est en constante évolution. La mode rapide et la surconsommation sont des problèmes aujourd’hui, mais ils ne l’étaient pas dans le passé – et ils ne doivent pas l’être à l’avenir.
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Gardez un œil sur notre prochain article sur la transition vers la mode rapide – When Our Clothes Consumed Us : the Producer Perspective. Psst – le moyen le plus rapide d’obtenir une mise à jour sur le nouveau contenu du blogue est via notre compte Instagram!